J'ai pris la plume ce matin dans Politico Europe.
J'ai pris la plume pour dévoiler la proposition que je porte, avec mon collègue José Manuel Fernandes, pour rendre l'Union européenne forte et efficace dans la lutte contre l'extrême pauvreté. Cette pauvreté issue d'un droit du travail très faible et de rémunérations non encadrés. On le sait, trop d'usines, en Asie notamment, comptent des travailleurs extrêmement pauvres. Cela ne peut plus durer.
Alors, il faut agir. Et pour agir, il nous faut des outils. Dans le cadre de notre rapport*, nous avançons une piste inédite au monde : une taxe équitable aux frontières. Son principe est basique. Aujourd'hui, des organisations internationales estiment qu'un travailleur est considéré comme extrêmement pauvre s'il est rémunéré sous un certain montant. Les entreprises qui rémunèrent, dans leur chaîne d'approvisionnement mondiale, des travailleurs payés moins que ce montant, pour fabriquer des produits qu'elles importent ensuite en Europe devraient, dans notre idée, payer à l'arrivée dans le marché intérieur une "taxe". Quel serait son coût ? C'est simple : la différence entre le véritable revenu journalier des travailleurs qui ont fabriqué les produits en question et le montant du seuil de pauvreté.
Le but est clair : encourager ces entreprises à payer décemment leurs ouvriers. Mais aussi lutter contre la concurrence déloyale issue de produits fabriqués à bas coût qui inondent notre marché européen.
Avec José Manuel Fernandes, nous porterons cette idée au Parlement européen et au-delà. C'est l'objectif de cette tribune, que vous pouvez lire dans Politico Europe à cette adresse.
* Rapport à venir, "Ressources propres : un nouveau départ pour les finances de l'UE, un nouveau départ pour l'Europe", examiné en commission des Budgets du Parlement européen les 30 et 31 janvier.
