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09.02.22 | Coalition européenne verte du numérique

Réussir une double transition écologique et numérique

Face au réchauffement climatique, l’ensemble de notre économie doit s’engager pour réduire son impact environnemental. Avec son Pacte vert, l’Union européenne entend être pionnière en la matière, un objectif que la liste Renaissance a appelé de ses voeux dès la campagne pour les élections européennes. L’Europe, en parallèle, s’est fixé pour objectif de renforcer son leadership technologique et de faire de la révolution numérique une réalité.

Si ces deux priorités guident nos actions au Parlement européen, elles ont jusqu’à présent été trop traitées de façon séparée, sans prendre véritable en compte les opportunités mais aussi les défis que portent cette double révolution verte et numérique. 
  • Les solutions numériques peuvent jouer un rôle essentiel pour permettre à nos sociétés d’être plus durables. Que ce soit dans le secteur de l’agriculture, avec l’optimisation via des algorithmes des ressources et surface de récoltes, celui des transports via la mobilité intelligente ou encore l’énergie en adaptant au mieux la production aux besoins locaux ; ces technologies de demain peuvent nous permettre de réduire nos émissions. 
  • Mais l’expansion des technologies numériques depuis quelques années ne fera que s’accélérer, soulevant l’enjeu de l’impact environnemental du numérique lui-même. Aujourd’hui, il représente 3 à 4% des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde, et 2% des émissions au niveau national, mais son empreinte pourrait augmenter de +60% d’ici 2040, soit 6,7% des émissions de GES nationales (source : ARCEP).
Mesurer l’impact, positif comme négatif, du numérique et des nouvelles technologies n’est d’ailleurs pas évident, dans la mesure où il n’existe pas de référentiel harmonisé auquel pourrait se référer les entreprises et acteurs du secteur. 

Mon projet de Coalition européenne

Pour répondre à ce double enjeu, j’ai présenté en 2020 au Parlement européen un projet pilote visant à créer une Coalition européenne verte du numérique. Cette coalition regrouperait des acteurs du numérique - entreprises principalement, mais aussi organisations non gouvernementales - qui adopteraient un objectif commun de réduction de leur empreinte environnementale, travailleraient à développer des standards harmonisés et investiraient dans des solutions numériques durables. 

Soutenu par la Commission des Budgets et le Parlement européen, ce projet a été validé par la Commission européenne. Avec un budget de 1,2 millions d’euros sur deux ans, et pilotée par les services de la Commission en coopération avec mon équipe, la Coalition européenne verte du numérique a été officiellement lancée en mars 2021. J’ai eu le plaisir d’annoncer son inauguration aux côtés du Commissaire européen Thierry Breton lors des EU Digital Days.

Cette coalition regroupe plus de 30 dirigeants des plus grandes entreprises dans le secteur du numérique comme Microsoft, Google, Ericsson, dont 4 françaises (Atos, Orange, OVHcloud et Scaleway), et près de 60 petites et moyennes entreprises européennes. Tous ont signé une déclaration fixant quatre objectifs précis :

  • S’engager à définir des objectifs climatiques pour 2030 et atteindre la neutralité climatique en 2040 
  • Investir dans le développement de solutions numériques durables 
  • Développer une méthodologie pour évaluer l’impact net des solutions numériques vertes, notamment dans des secteurs-clés comme l’énergie, le transport ou l’agriculture ·        
  • Promouvoir et contribuer au déploiement de ces solutions dans différents secteurs économiques

Les travaux ont démarré, et une première série de résultats doit être présentée en 2022. Je me réjouis de l’engagement des acteurs du secteur pour contribuer pleinement à notre effort climatique collectif.