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COMMUNIQUE | Valneva : dénigrer l’effort commun au nom d’une fierté régionale ne nous vaccinera pas plus vite
Laval, le 2 février 2021
Communiqué de presse de Valérie Hayer, députée européenne Renaissance
« Valneva : dénigrer l’effort commun au nom d’une fierté régionale ne nous vaccinera pas plus vite »
Suite aux déclarations de madame Christelle Morançais, présidente du Conseil régional des Pays de la Loire, concernant le laboratoire Valneva, madame Valérie Hayer, députée européenne, souhaite rétablir quelques vérités.
« Dans la course aux vaccins, la priorité est de ne pas se tromper de combat. L’Union européenne privilégie la protection de la santé des Européens et des Français, avant le protectionnisme économique. La Commission européenne a commandé plus de 2,3 milliards de doses de vaccin à six laboratoires. Avec pour objectif de vacciner au plus vite tous les Européens, elle a réalisé ses premières commandes auprès des laboratoires les plus avancés dans leur recherche. A cet égard, il est important de rappeler que le vaccin Valneva est toujours en phase d’essais cliniques et ne pourra être commercialisé qu’au second semestre 2021, là où les vaccins de BioNtech Pfizer, Moderna et AstraZeneca sont déjà en train d’être inoculés.
Le 12 janvier, la Commission européenne et le groupe franco-autrichien Valneva ont conclu des discussions préliminaires, débutées dès 2020. L’Union devrait acheter, en deux temps, 60 millions de doses de vaccins à ce groupe basé à Saint-Herblain. Il est donc faux d’affirmer que l’Europe a manqué une chance de promouvoir la filière pharmaceutique française, bien au contraire. Qui plus est, au risque d’affirmer une évidence, le Royaume-Uni est dans son droit de conclure un contrat avec Valneva qui possédait déjà cette usine en Écosse. Ceci ne fait que renforcer ce fleuron français à l’international.
Contrairement aux allégations faites, Bruno Le Maire et Agnès Pannier-Runacher ont pris toute la mesure de la proposition de vaccin de Valneva, en témoigne un courrier, daté du 4 août 2020, qui rappelle le rôle de l’Europe et de la recherche française dans la stratégie vaccinale contre la Covid19.
Par ailleurs, la stratégie de vaccination n’est pas française mais européenne, et doit être louée car elle permettra à tous les Européens d’être vaccinés, sans passe-droits pour les plus aisés. La préférence est donnée aux productions européennes : les seuls vaccins déjà efficaces que les Français se font inoculer aujourd’hui sont produits en partie en France, mais aussi et surtout en Belgique, en Suède, en Espagne et encore ailleurs en Europe. Sans l’Union et la force de ses industries, les lueurs d’espoir des Français seraient bien minces.
Enfin, comme l’a justement dit Franck Grimaud, directeur général de Valneva, le 29 janvier, sur le plateau de BFM TV, à propos de la stratégie européenne : ‘‘c’est la bonne échelle’’. Ce même jour, il a ajouté : ‘‘le processus centralisé d’achat par l’Union européenne est une bonne chose. En se regroupant, les 27 États membres négocient plus massivement’’. La stratégie européenne vise à éviter la concurrence entre les 27 États membres dans la commande de vaccins. Il n’est nul besoin d’activer cette concurrence au nom d’une fierté économique régionale, qui ne nous vaccinera pas plus rapidement. »