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24.05.22 | Communiqué | Initiative «REPower EU» : Pour sortir de la dépendance énergétique russe !
Mercredi 18 mai, la Commission européenne a publié une initiative visant à sortir l’Europe de la dépendance énergétique russe. D’ici 2030, 300 milliards d’euros vont être investis pour accélérer la transition énergétique vers les énergies bas carbones et ne plus importer de gaz et de pétrole russe.
L’Union européenne dépend énergétiquement du gaz russe à hauteur de 40%, du pétrole russe à hauteur de 27% et du charbon russe à hauteur de 46%. Ces dépendances alimentent le budget de l’État russe pour près de 100 milliards d’euros par an !
Il y a donc une double urgence à réduire la dépendance énergétique de l’Europe : l’urgence climatique, et l’agression de la Russie contre l’Ukraine, aggravée par la dépendance de l’UE à l’égard des combustibles fossiles qui est utilisée comme arme économique et politique.
REPower EU est donc avant tout une transformation écologique du système énergétique de l’Europe pour renforcer son autonomie stratégique, stimuler la croissance économique, et placer l’Europe sur la voie de la neutralité climatique.
Ainsi, d’ici 2030 :
- l'objectif de l'UE en matière d'efficacité énergétique passerait de 9 % à 13 % ;
- l'objectif de l'UE en matière de développement des énergies renouvelables passerait de 40 à 45 % .
L'initiative se concentre non seulement sur le développement des énergies renouvelables « classiques » mais aussi sur l’hydrogène avec un plan important à hauteur de 27 milliards d’euros, ou encore le biométhane à hauteur de 37 milliards.
REPower EU s’inscrit dans le contexte de l’invasion russe en Ukraine. En parallèle, la Commission propose l’adoption d’une aide substantielle supplémentaire à l’Ukraine. Elle prévoit une enveloppe de 9 milliards d’euros supplémentaires de soutien, l’amélioration du raccordement du système électrique ukrainien à l’Union européenne et la sécurisation d’un accès aux matières rares critiques.
Une partie importante des fonds prévus pour REPower EU s’appuie sur le Plan de relance européen. Je serai amenée à me prononcer sur le financement de REPower EU. Je m’assurerai que ces aides sont effectives, sans mettre en danger le financement de nos objectifs de long-terme. Dans le prolongement de cette initiative, le travail continue sur SAFE, le fonds pour notre autonomie stratégique. Nous en aurons besoin pour sortir des dépendances problématiques, comme pour la production de produits industriels clés.
Dans les jours et semaines à venir, l’initiative sera discutée et votée au Parlement européen et au Conseil.