Dans le combat des démocrates contre les autocrates, la peur change enfin de camp !
En 2019, plusieurs régions polonaises se déclaraient "zones anti idéologie LGBTI". Une attaque révoltante envers les personnes LGBTI et une insulte à nos valeurs communes européennes qui est venue s'inscrire dans la droite lignée de certaines dérives rétrogrades et autoritaires auxquelles est confrontée l'Europe depuis 2010.
Impuissante face à ces dérives, l’Union a été contrainte de s’en tenir aux déclarations de consternation. Cette fois-ci pourtant elle a tenu bon. Face à cette attaque sciemment menée contre les personnes LGBTI polonaises et sous la pression de Renew Europe, elle a enfin mis à exécution ses menaces financières en refusant d’accorder les fonds à ces zones en l’état. Depuis, celles-ci tombent les unes après les autres. C'est bien entendu une grande victoire pour le Parlement, pour notre groupe Renew et pour nos valeurs communes mais c'est aussi bien plus que cela. C'est un message adressé à l'ensemble des États membres : l'Europe fébrile qui brandit des menaces et condamne par voix de communiqué de presse sans sévir, c'est fini ! L'Europe qui plie face à ses propres États, à leur veto et à leur peur du vide, c'est fini ! La fin progressive des zones LGBTI en Pologne, c'est le symbole de l'Europe puissance qui se construit et qui s'affirme.
Mais comme bien souvent, cette victoire n'aurait pas été possible sans l'action des eurodéputés et en particulier de mon groupe Renew Europe qui a mis la protection de l'État de droit et des valeurs au coeur de son ADN politique. Depuis des mois, nous négocions des conditionnalités financières et maintenons une pression constante sur la Commission pour qu'elle les applique enfin. Non, l'Europe n'est pas un distributeur automatique ! Il est hors de question que des gouvernements ou des régions qui s'assoient sciemment sur nos valeurs et les droits de leur population puissent percevoir des fonds européens. Disons-le encore plus clairement : je refuse que l'argent mis au pot commun européen par la France vienne financer les Orban, Kaczynski et autres autocrates. Notre Union doit nous protéger collectivement ! Ceci ne représente qu'une première victoire. En Hongrie, Viktor Orban entretient depuis des années une fraude et une corruption généralisée, en Pologne de nouveau, les juges sont mis sous tutelle ou poussés à la retraite, dans les deux pays, la liberté des journalistes est gravement menacée. Le Parlement a décidé de ne plus tolérer cela et a joué son rôle en :
- Lançant la procédure pour la suspension du droit de vote hongrois au Conseil (la Commission se chargeant de la Pologne),
- Négociant des conditionnalités financières,
- Bloquant l'approbation des plans de relance,
- Forçant politiquement l’expulsion (trop longtemps attendue) d'Orban de la droite.
- Pour la Hongrie, mettre en place des mécanismes anti corruption et anti fraude efficaces,
- Pour la Pologne, dissoudre effectivement la chambre disciplinaire qu'elle a mis en place dans le simple but de contrôler la Cour Suprême et d'imposer des sanctions à ses juges.
